- Jeune homme de 30 ans, blessure par balle. Il a repris conscience quelque secondes dans l’ambulance. Il a perdu beaucoup de sang…
Une infirmière arrêta Nino.
- Monsieur vous ne pouvez pas aller plus loin.
Nino resta seule dans le couloir. Une heure se passa sans nouvelle, il était assis sur une chaise frottant ses mains pour essayer d’enlever le sang.
- Nino-chan
Il releva la tête.
- Aiba
Nino se leva et pleura dans les bras de son ami.
- Il va s’en sortir.
- Comment as-tu sus qu’on était là ?
- Toma m’a appelé. J’ai aussi prévenu les parents de Satoshi. Ils seront de retour dans la nuit.
Les jambes de Nino se dérobèrent sous son poids.
- Viens t’asseoir.
Ils restèrent assis attendant les nouvelles dans le silence.
- Aiba
- Toma !? Tu n’es pas encore parti ?
- Non, Sakurai s’est fait enlever la balle de son épaule. Ils veulent le garder en observation cette nuit.
Nino se leva le regard remplit de haine.
- Il est où ?
- Qui ça ?
- Sakurai, il est où ?
- Il se trouve encore en salle de réveille. Mais ne vous en fait pas, il est menotté au lit et il y a deux policiers avec lui.
Nino eu un petit rire amer et parti en courant. Aiba et Toma partirent à sa poursuit. Ils le rattrapèrent facilement. Aiba encercla Nino de ses bras tandis que ce dernier se débattait comme un forcené tout en criant «Je vais le tuer».
- Nino calme toi.
- Si Satoshi meurt par sa faute, je le tue de mes mains.
Aiba retourna Nino et lui donna une baffe pour le calmer. Nino se stoppa net. La main sur la joue, il se remit à pleurer.
- Satoshi n’est pas encore mort. Ils font tout pour le sauver. Et pense à ta sœur, qu’est-ce qu’elle va devenir si tu vas en prison.
- J’ai tellement mal Aiba.
- Je sais, je sais. Viens, on y retourne.
Ils retournèrent près du bloc opératoire. Une demi-heure plus tard, une infirmière sortie. Nino et Aiba se ruèrent sur elle.
- Comment va-t-il ?
- Vous êtes de la famille ?
- Je… Je suis son petit ami.
- Et moi son meilleur amis.
- Désolé messieurs, mais nous donnons des renseignements sur le patient qu’à la famille proche.
- Mais… mais…
- Désolé messieurs.
- Désolé ! Vous êtes désolé. L’homme que j’aime est sur une table d’opération entre la vie et la mort et vous ne pouvez rien nous dire.
- Calme-toi Nino.
- Que se passet-il ici ?
- Je vous demande pardon docteur mais ces personnes veulent savoir l’état du patient alors qu’ils ne font pas parti de la famille.
- Mais c’est tout comme. C’est mon meilleur ami, on est comme frère. Il est le parrain de ma fille. Et lui c’est petit ami. Sa famille ne se trouve pas à Tokyo et elle n’arrivera que dans la nuit.
Le médecin se retourna vers l’infirmière.
- Je m’en occupe.
- Bien docteur.
- Excusez là, elle fait partie de la vieille école et respecte le règlement à la lettre.
- Comment va-t-il docteur ?
- Il a perdu énormément de sang. On a failli le perdre deux fois mais on a réussi à lui enlever la balle et réparer les dégâts, malheureusement, il est entré dans un coma profond et on ne sait pas quand il va se réveiller.
- Est-ce qu’il est sorti d’affaire ?
- Si tout se passe bien pendant les prochaine 48 heures.
- On peut le voir ?
- Oui mais pas longtemps.
- Merci
Nino et Aiba pressèrent le pas vers la chambre d’Ohno. Ils furent choqués de le voir branché à plusieurs machines. Nino approcha d’un pas lent et lui caressa la joue.
- Bat toi mon amour. Ne m’abandonne pas.
Aiba resta au bout du lit et regarda cette scène en silence.
Les jours et les semaines passèrent, cela faisait plus d’un mois qu’Ohno était dans le coma mais son état c’était amélioré. Il n’était plus branché aux machines. Tous les jours, Nino venait aux premières heures et faisait la toilette de son compagnon.
- C’est…froid.
Nino se retourna vers le visage d’Ohno. Celui-ci avait les yeux fermés.
- Tu deviens fou Kazunari. Voilà que tu entends des voix.
Il reprit sa besogne.
- C’est…froid.
Il se retourna de nouveau et là une larme se mit à couler sur sa joue. Ohno était réveillé.
- Mon amour, tu es réveillé.
- Où… où suis-je ? (dit-il faiblement)
- A l’hôpital. Tu te souviens de ce qui s’est passé ?
Ohno rassembla ses esprits.
- Sakurai…
- Oui, il t’a tiré dessus.
Ohno tourna son visage vers Nino. Ce dernier lui caressa la joue et lui donna un baiser.
- Je t’aime tellement.
- Je t’aime.
- Je vais aller chercher le médecin. Je reviens vite.
Il revient quelques minutes plus tard avec le médecin.
- Bonjour monsieur Ohno. Comment vous sentez vous ?
- J’ai le corps lourd.
- C’est normal vous êtes resté plus d’un mois dans le coma, votre corps est engourdi. Mais avec des séances de rééducation votre corps retrouva ses forces. Bon je dois vous laissez, j’ai d’autres patients à voir.
Le médecin sorti laissant les deux amants seules.
- Tu as besoin de quelque chose ?
- Non, t’avoir avec moi me suffit. Kazu…
- Hm
- Tu peux encore m’embrasser.
Nino s’approcha et posa délicatement ses lèvres sur celles d’Ohno.
- Tu m’as manqués.
Ohno lui souris. Les minutes passèrent et d’un seul coup Nino poussa un petit cri ce qui fit sursauter Ohno.
- Qu’est ce qui ce passe ?
- J’ai oublié de prévenir tes parents.
Il sorti son portable et composa le numéro. Ohno lui tendit la main et Nino lui passa le portable.
- Allô, maman.